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السبت، 16 مايو 2015

L’initiative nationale pour la mise en œuvre populaire de l’officialisation de l’amazighe

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مركزتيفاوت الإعلامي
Assemblée Mondiale Amazighe–Maroc


L’amazighe, quatre ans après l’officialisation…Une réalité lamentable caractérisée par la marginalisation et l’atermoiement

Quatre ans sont passées après l’officialisation  de l’amazighe dans la constitution marocaine, réformée, suite aux contestations de la jeunesse marocaine en 2011. Et la réalité de l’amazighe au Maroc n’a connu aucun changement digne d’être évoqué. Bien plus, tous les chantiers s’y afférant, ont été suspendus, y compris ceux lancés une année avant l’officialisation.
La ségrégation contre l’amazighe continue de manière inédite. Dans ce sens que s’exprimer en amazighe au sein du parlement fut interdit depuis 2012. En plus du recul au niveau de l’enseignement de l’amazighe et l’absence de l’amélioration de la situation de l’amazighe dans les médias et son exclusion totale dans le processus  de son intégration dans les secteurs de l’Etat marocain.
Et ce, en dépit de ce qui suit :
-          L’officialisation de l’amazighe dans la constitution marocaine depuis quatre ans ;
-          Les Discours du Roi Mohammed VI dans lesquels il a appelé à activer l’officialisation de la langue amazighe ;
-          La substitution du vocable « Maghreb arabe » par le vocable « Grand Maghreb » dans le préambule de la constitution ;
-          La création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe depuis 2001 ;
-          La consécration du caractère tifinaghe comme caractère officiel pour écrire l’amazighe depuis 2003 ;
-          L’intégration de l’amazighe dans le système éducatif depuis 2003.
Et continue ce qui suit :
-          L’ignorance et  la non consécration du nouvel an amazighe comme fête nationale et officielle et congé payé, bien que les jours de naissance de Jésus et de l’année de l’hégire furent consacrés comme fêtes officielles ;
-          L’ignorance totale de la mise en œuvre du caractère officielle de la langue amazighe via la promulgation de sa loi organique. En effet, suite à la déclaration du Chef du gouvernement quant à la promulgation de cette loi durant le mandat législatif actuel qui dure jusqu’à 2016, ce dernier est revenu dans sa déclaration, de l’année dernière, pour affirmer que la mise en œuvre de l’officialisation de l’amazighe, est entre les mains d’instances Suprêmes et qu’il n’est pas responsable à lui seul. L’on s’interroge sur la nature des  « instances Supérieures », du fait qu’au sein des instances de l’Etat n’existe aucune dénommée « instances supérieures ». Ce fait est en contradiction avec les déclarations ultérieures du chef du gouvernement. Et se référer à des instances indéfinies, constitue un désengagement dangereux quant à la responsabilité du gouvernement et une défaillance relative à ses prérogatives qui lui sont attribuées par la constitution ;
-          L’ignorance du Ministère de l’intérieur de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et du caractère tifinaghe au sein des institutions s’afférant à sa gestion directe et celles soumis à sa tutelle, y compris la simple écriture des noms de rues, d’avenues et des enseignes de circulation ainsi que les plaques d’informations et celles des institutions sécuritaires qu’il dirige – voitures et sièges- en langue amazighe. De même que la re-nomination  de diverses villes et lieux, par leurs noms amazighs authentiques et qui ont été arabisé à dessein.
-          L’ignorance du Ministère de l’équipement de la mise en œuvre  du caractère officiel de la langue amazighe et de son caractère tifinaghe dans tout ce qui relève de sa tutelle (gares routières, moyens de transport, auto-routes…) ;
-          L’ignorance du Ministère de la communication du viol de la constitution et des cahiers des charges relatifs au pourcentage de diffusion en amazighe dans les médias audiovisuels, en plus de la continuité d’un nombre de chaines et de radios ainsi que les sites officiels, à propager un discours d’avant l’officialisation de l’amazighe, fondé sur les slogans du nationalisme arabe, à titre d’exemple : l’usage du vocable « patrie arabe » ou « nation arabe ou « Maghreb arabe » ;
-          L’indifférence du Ministère de l’enseignement qui tâtonne et recule au niveau de l’enseignement de l’amazighe, en plus du plan élaboré par le même ministère, qui s’étale jusqu’à 2030 et qui se base sur l’arabe sans citer l’amazighe, bien que l’intégration de ce dernier dans l’enseignement remonte à 2003. A cela s’ajoute le rapport du Conseil supérieur de l’éducation relatif à la réforme de l’enseignement qui ignore totalement la place de l’amazighe dans l’enseignement sous prétexte de la non promulgation de loi organique s’y afférant ;
-          L’ignorance du Ministère des affaires étrangères de l’officialisation de l’amazighe dans le domaine de ses politiques éducatives, médiatiques et autres qui ciblent la communauté marocaine à l’étranger. Bien que cette communauté amazighe, dans sa majorité, ne parle pas arabe mais parle la langue amazighe au côté des langues de pays du monde où elle vit ;
-          La continuation du Ministère de la culture de sa politique d’avant l’officialisation de l’amazighe qui se base sur le soutien aux travaux et productions écrits en langue arabe, sans fournir aucun effort pour consacrer le nouveau Maroc qui a adopté deux langues officielles pour le pays ;
-          La continuation du Commissariat ministériel des droits de l’homme et le Conseil national des droits de l’homme à ignorer le génocide culturel et linguistique dont les Amazighes sont l’objet durant six décennies ainsi que la réalité de la nouvelle constitution qui a officialisé la langue amazighe ;
-           La continuation de l’ignorance des manifestations des Amazighes au Maroc pour revendiquer leurs droits et, particulièrement à Imider où les Amazighes tiennent un sit-in pour la troisième année, le plus long dans l’histoire du Maroc, en plus de l’incarcération des détenus du mouvement culturel amazighe à la prison de Toulal de Meknès ;
-          Absence complète de l’amazighité dans les actions et initiatives du ministère des Habous et des Affaires Islamiques comme les programmes de l’alphabétisation des adultes, avec la continuation de l’exploitation des mosquées où des discours continuent à se faire contre les amazighes.
-          La même chose pour le ministère du Développement Social de la Famille et de la Solidarité qui ignore totalement la langue et l’identité amazighes, et ne se préoccupe guère d’intégrer l’enseignement de celle-ci dans l’éducation informelle.
-          La continuation des interventions violentes des forces de sécurité et la répression des contestations des amazighes dans différents régions du Maroc : arrestation et humiliation de dizaines de manifestants Amazighes.
En conclusion, nous affirmons ce qui suit :
-          Nous considérons le report de la consécration des droits amazighes comme aventure dangereuse qui hypothèque l’avenir du Maroc et des générations futures, du moment que nous constatons l’indifférence de l’Etat à l’égard de la dynamique amazighe qu’il minimise, au moment où les Amazighes s’attendent à une politique de discrimination positive à l’égard de leur langue et culture comme compensation à plus d’un demi siècle de racisme et de marginalisation. Ils sont choqués par la non mise eu œuvre d’acquis fragiles obtenus après des luttes et des sacrifices dures durant des décennies ;
-          Nous affirmons que nous nous adressons, dans le cadre de l’initiative de la mise eu œuvre populaire de l’officialisation de l’amazighe, au peuple marocain dans ses différentes composantes et à ses institutions civiles, syndicales et politiques, suite à l’échec des institutions officielles traditionnelles, gouvernement et parlement, qui n’ont pas assumé leur devoir constitutionnel et juridique, vis-à-vis de millions de citoyens amazighes.




L’initiative nationale pour la mise en œuvre populaire de l’officialisation de l’amazighe
A-   Contexte de l’initiative
Sûrs des capacités culturelles, linguistiques, économiques, sociales et politiques du peuple amazigh; évoquant les expériences des peuples du monde qui ont réussi à imposer leurs droits sans violence et en s’appuyant sur la personnalité collective, loin de l’attentisme et du refus d’assumer la responsabilité ;
En raison du rôle de la mise en œuvre de l’officialisation de l’amazighe pour asseoir la démocratie et initier le changement escompté de manière progressive, et accompagnant les aspirations du peuple marocain pour un Etat respectueux des pactes internationaux des droits de l’homme et des peuples et fondé essentiellement sur les principes démocratiques ;
Constatant la position négative de l’Etat marocain et ses différentes institutions qui ne respectent pas leurs promesses et engagements vis-à-vis des Amazighes et de l’amazighité; En effet, le simple fait d’écrire en amazighe reste limité, après un demi siècle de marginalisation totale, de racisme et de  ségrégation contre leurs  éléments constitutifs ;
Et après environ quatorze années de la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe, et environ quatre ans après l’officialisation de l’amazighe dans la constitution et qui reste sans effet ;
Et eu égard aux différentes politiques étatiques qui consacre une réalité lamentable qui minimise les droits linguistiques et culturels amazighes, par la non intégration de l’amazighe dans les différents secteurs de l’Etat, tout en conservant uniquement l’officialisation de l’amazighe dans le texte constitutionnel et marginalisation tout ce qui est amazighe ;
En plus de ces considérations, nous constations le recul des acquis amazighes : au niveau de l’enseignement de l’amazighe, l’Etat n’a pas respecté les conventions qu’il a signé dans ce domaine, et concernant les médias, la chaine amazighe, depuis sa création, n’a connu aucune évolution, et le reste des chaines ignore le pourcentage défini dans les cahiers des charges pour l’amazighe (La Une ; 2M, Medi1sat …) ;
Et convaincus que l’Etat et ses différentes institutions ont failli à leur devoir vis-à-vis du peuple amazighe, nous avons décidé de faire recours à la volonté populaire par le biais de l’initiative nationale qui a pour dessein la mise en œuvre populaire des droits linguistiques et le lancement d’une dynamique amazighe visant à consacrer les droits amazighes de manière pacifique.
B-   Parmi les objectifs de travail collectif à réaliser :

-          La participation effective à la consécration de tous les droits culturels et linguistiques amazighe par la société pour faire endosser la responsabilité à l’Etat qui fait des déclarations sans les assumer ;
-          La pression populaire pour la consécration de tous les droits économiques, sociaux et politiques des Amazighes par l’application réelle et totale des pactes internationaux des droits de l’homme et des peuples ;
-          La création de mécanismes personnels pour mettre fin à toutes les formes de ségrégation et de discrimination à base de la race et la consécration de l’égalité totale entre les citoyens devant l’Etat ;
-          L’action pour mettre en relief la vraie identité du peuple marocain comme peuple amazighe qui a subi, durant des décennies l’arabisation et la francisation et leurs conséquences linguicide et culturelle, en plus de l’action pour actualiser la constitution marocaine pour qu’elle soit cohérente avec la réalité dans l’avenir ;
-          La sensibilisation quant à la conscience nationaliste amazighe pour renforcer la fierté de la personnalité amazighe et sensibiliser les citoyens de leur rôle fondamentale dans la protection de leurs droits linguistiques et culturels qui équivalent à la protection de leur existence ;

Les participants à l’initiative
-          Les citoyennes et les citoyens ;
-          Associations, tribus et cadres de la société civile, syndicale, politique et juridique ;
-          Imazighen partout dans le monde, individuellement ou dans des cadres.

C-   Les mécanismes de travail et manière d’exécution de l’initiative
Première étape :
-          la participation à l’organisation de rencontres qui sont couronnées par la signature de déclaration incluant la démarche de mise en œuvre populaire des droits amazighes par les cadres de la société civile, les tribus, les femmes et les enfants ainsi que les cades de la société politique (des projets de communiqué seront élaborés, individuellement, et comportant les articles relatifs aux engagements et leurs référentiel juridique et légal) ;
-          L’organisation de rencontres et de grandes conférences régionales périodiques par les cadres associatifs civils, ouvertes aux citoyennes et citoyens et ayant pour objectif le lancement d’une dynamique qui couvre toutes les villes et campagnes dont les cadres de la  société civil seront le moteur principal, et qui se base sur la participation effective des citoyens, et ce par le biais de campagnes de terrain, en plus de la multiplication des rencontres, des conférences et des festivals de sensibilisation, dans le cadre de la mise en œuvre populaire des droits amazighes ;
-          La mise en place des conditions objectives pour l’organisation du congrès national amazighe.

Deuxième étape : mener une campagne de sensibilisation qui comporte ce qui suit :
-          Elaboration et diffusion d’avis, de communiqués et d’appels qui confirment le rôle du citoyen quant à la mise en œuvre des droits linguistique et culturel sans attendre l’Etat et ses différentes institutions, accompagnés d’explications quant à la capacité du citoyen à imposer l’amazighe dans l’espace public, par des actions simples fondées sur la force de la loi ;
-          Elaboration et collecte de pétitions revendicatives ;
Notre objectif est de faire participer le citoyen et les cades de la société civile et politique ainsi que les individus et les tribus fiers de leur identité, pour la mise en œuvre de l’amazighité en tant que langue et culture, sans l’appui de l’Etat qui refuse d’assumer ses rôles.



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